
18 novembre 2021 Par webmestrecrbm
Grande-Rivière et Rimouski ont récemment déposé une demande de financement pour créer la Zone d’innovation de l’économie bleue du Québec. S’il est accepté, le projet pourrait générer des investissements de 233 millions de dollars.
À Grande-Rivière, le projet de créer une Zone d’innovation dans le secteur maritime germe depuis 18 mois.
Le travail préliminaire a été effectué par une coalition formée de la MRC du Rocher-Percé, de la Ville de Grande-Rivière et de la Ville de Sainte-Thérèse-de-Gaspé ainsi que plusieurs acteurs de l’industrie de la pêche comme Merinov, les associations de pêcheurs et les propriétaires d’usines.
L’équipe a présenté un premier projet en février 2020. À l’époque, Rimouski travaillait aussi à un projet dans le même secteur.
Québec a alors demandé aux deux équipes d’unir leurs efforts. La nouvelle mouture de ce que pourrait être une zone d’innovation pour stimuler l’économie bleue vient d’être déposée.
Notre expertise, c’est beaucoup au niveau de la capture, ressources marines, transformation, valorisation des produits marins, tandis que Novarum, eux, c’était les biotechnologies marines et les technologies connectées sur le monde
, explique le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr.
Québec prévoit créer un peu plus d’une dizaine de zones d’innovation permettant à des secteurs de financer divers projets en lien avec des industries et la recherche déjà existantes dans des territoires géographiques bien délimités.
Si le projet est accepté, la Zone d’innovation de l’économie bleue recevra le soutien du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEIministère de l’Économie et de l’Innovation) et d’Investissement Québec (IQInvestissement Québec). Elle pourrait générer des investissements de 233 millions de dollars, dont 163 millions pour la pointe de la Gaspésie.
« On avait tout intérêt à travailler ensemble. Le fait de travailler avec Rimouski, ça vient bonifier le projet. »— Une citation de Gino Cyr, maire de Grande-Rivière
Mise à niveau et développement
La Zone d’innovation bleue sera divisée en deux districts, soit celui de Grande-Rivière avec l’innovation marine et à Rimouski, Novarium qui sera responsable du contenu d’innovation du Saint-Laurent.
Les objectifs sont ambitieux puisque chaque zone sera appelée, notamment, à représenter le Québec sur la scène internationale, accroître les exportations et diminuer l’empreinte environnementale de la province.
La sélection et la désignation de Zone d’innovation pourraient aussi aider à la mise à niveau ou au remplacement de certaines infrastructures comme l’émissaire en mer ou la prise d’eau de mer pour les industriels, souligne Gino Cyr. Ce sont tous des investissements de l’ordre de 20 à 23 millions par infrastructures
, commente M. Cyr qui souligne qu’en Abitibi, le projet de Zone d’innovation dans le secteur minier est estimé à 10 milliards de dollars.
Le maire de Grande-Rivière, qui cherche à financer l’agrandissement et la rénovation de son parc d’hivernage de bateaux, y voit enfin le programme susceptible de répondre aux besoins locaux de l’industrie.
Grande-Rivière souhaite aménager une rampe pour la descente des bateaux et acquérir une grue-portique d’une capacité de levage de 60 tonnes, en plus de moderniser son aire d’hivernage des navires.
PHOTO : RADIO-CANADA
La Corporation de développement économique de Grande-Rivière a signé un protocole d’entente avec le MEIministère de l’Économie et de l’Innovation pour l’embauche d’une directrice générale, Marianne Brisson, qui sera mandatée pour mettre en place la Zone. Elle travaille de pair avec la directrice de l’innovation de la SOPERSociété de promotion économique de Rimouski-Neigette, Amélie Desrochers.
Une quarantaine de projets ont été déposés dans le cadre du programme Zone d’innovation mis en place par Investissement Québec et le ministère de l’Économie et de l’Innovation. Québec devrait en sélectionner un peu plus d’une dizaine.
Source : Joane Bérubé, ICI Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine