Comptant à son actif plus de 20 ans d’expérience en innovation, recherche et développement au Canada et à l’international, Julie Dionne est depuis le 1^er juin dernier la nouvelle directrice générale du Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM). La Rimouskoise d’origine prend ainsi la relève de Guy Viel, qui a opté pour la retraite. Le Magazine Vitalité économique s’est récemment entretenu avec la principale intéressée.

VÉ : Détentrice d’un doctorat en physiologie végétale de l’Université Laval, vous avez œuvrer dans divers postes de gestion de la recherche et du développement au sein d’entreprises innovantes, incluant Syngenta en Suisse et Premier Tech à Rivière-du-Loup. Quelle est votre plus grande motivation dans votre nouveau rôle de directrice générale du Centre de recherche sur les biotechnologiques marines?

Julie Dionne : Ce qui distingue le CRBM dans l’écosystème de l’innovation au Québec, c’est son leadership au niveau des biotechnologies marines. Selon moi, le potentiel du CRBM est extraordinaire. L’opportunité de contribuer à sa croissance, à son rayonnement et à sa pérennité est certainement une grande motivation pour moi.

Il faut aussi rappeler que le CRBM accompagne les entreprises dans leur processus d’innovation, de l’idéation jusqu’à la commercialisation des produits. L’accès sous un même toit à des activités de recherche et développement en microbiologie industrielle, valorisation bioressource, biologie cellulaire, biologie moléculaire et ingénierie génétique ainsi que notre expertise en analytique et conformité réglementaire est un atout grandement apprécié par nos clients et collaborateurs. 

Ainsi, avoir l’opportunité de réaliser ces différentes étapes de la chaîne de valeur de l’innovation avec l’équipe dynamique du CRBM est également une autre grande source de motivation pour Julie Dionne.

VÉ : Le CRBM est un fleuron des biotechnologies marines au Québec. Quels sont les principales opportunités pour les prochaines années ?

Julie Dionne : Le CRBM est un leader de la recherche sur les biotechnologies marines avec une équipe multidisciplinaire expérimentée et dédiée à réaliser des projets très innovants. Ce fleuron rimouskois célébrera ses 20 ans en 2024. D’autre part, les biotechnologies marines sont un domaine scientifique en évolution rapide, offrant des solutions alternatives de diversification en proposant la mise en valeur et le développement de produits à partir de la transformation industrielle des produits de la pêche commerciale, des algues et des microalgues. Ces principes actifs sont prisés par les acteurs de plusieurs marchés importants tels que l’alimentation, l’industrie pharmaceutique, la cosméceutique, l’agriculture, le biomédical, l’environnement, les biocarburants, les bioplastiques et plusieurs autres. Les opportunités sont donc nombreuses et l’exercice de planification stratégique qui se fera cet automne avec l’équipe et le conseil d’administration du CRBM nous permettra de tracer notre trajectoire et cristalliser notre plein potentiel pour les cinq prochaines années.

VÉ : Comment voyez-vous votre rôle à titre de directrice générale du CRBM et quels impacts souhaitez-vous apportez dans votre milieu?

Julie Dionne : Je débute mon mandat avec l’intention de favoriser la continuité de l’excellence du CRBM et ainsi assurer son rayonnement, sa croissance et sa pérennité. Le leadership du CRBM repose sur la force de son équipe, qui se veut une équipe d’experts de haut niveau apte à travailler en étroite collaboration. Après seulement trois mois d’interactions avec l’ensemble des membres de l’équipe du CRBM, je me sens en pleine confiance et surtout privilégiée d’avoir la chance de travailler en étroite collaboration avec cette équipe exceptionnelle et hautement qualifiée.

Source : Vitalité économique Bas-Saint-Laurent (secteur Est), septembre 2023